La prisonnière du Désert (Alan Le May)

Western écrit en 1954, La Prisonnière du Désert retrace la quête de deux hommes dans l’Ouest Américain à la fin du XIX siècle pour retrouver une jeune fille enlevée par des Comanches. Histoire plus connue pour son adaptation rapide au cinéma par John Ford, elle est inspirée d’une véritable anecdote.

C’est en lisant l’éloge de Quentin Tarantino dans Cinéma Spéculation qui fait un aller-retour entre le livre et le film qu’est venue l’idée de me plonger dans un genre aussi éculé que le Western. Eculé ? erreur. C’est un ouvrage nerveux, précis, un thriller authentique, dans la lignée du nature writing qui est la touche originale des Editions Gallmeister.

On y retrouve l’âpreté de l’Ouest qui est transcendée par son style chez Cormac McCarty dans Méridien de Sang et le choc frontal des migrants (les fermiers) avec les autochtones (les indiens) dont les massacres successifs plongent le Texas dans le chaos, les commerces qui se nouent entre les deux, les conflits entre rangers et cavalerie.

Au-delà de la dimension épique qu’offre inévitablement l’Ouest américain, c’est un drame antique qui se noue. Amos et Martin sont les jouets d’un destin dont les fils apparaissent progressivement au fil du récit.

Une excellente histoire, un texte sérieux et bien traduit.

Thomas Sandorf

C'est le moment ! Laissez un commentaire...