Cinéma Spéculations (Quentin Tarantino)

Quentin Tarantino connu pour son cinéma à base d’hémoglobine et de cruauté déjantée et sadique se livre dans cet ouvrage autobiographique dont le ton ne déçoit pas.

Passant en revue les films qui ont marqué son enfance et son adolescence, il brosse le tableau d’une industrie, de ses hommes (scénaristes, acteurs, réalisateurs, critiques), de son publics et, au final, développe le panorama d’une industrie cinématographique avec une dimension surprenante pour nous, Français. C’est peut être là que le bât blesse. Car il faut être très américain pour se sentir concerné par ce texte. C’est d’ailleurs la raison de l’ambiguïté de ce titre, rédigé à l’anglo-saxonne mais avec des accents comme s’il s’agissait de mots français.

L’iconoclaste Tarantino n’a pas son pareil pour remettre les films qui l’ont marqué dans le contexte de leur époque. Pour lui, le cinéma n’est pas qu’une oeuvre d’art ou de divertissement. Il exprime les peurs et les fantasmes de la société américaine et c’est sans doute là aussi l’essentiel de sa force. A force d’avalanches d’anecdotes et de noms (26 pages d’index pour vous donner une idée !!!) qui donnent le tournis, il donne les clés de films et apporte un éclairage sur des cartons ou des bides fabuleux.

Pour les amateurs de films américains, uniquement et pour ceux qui font vivre l’exception culturelle française dans le cinéma pour qu’ils trouvent le goût de raconter des histoires et de les mettre sur pellicule et, enfin, touchent leur public, pas des subventions publiques.

T. Sandorf

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