Tokyo Vice (Jake Adelstein)

Jake Edelstein, qui se définit lui-même comme un « petit Juif du Missouri », parvient à trouver une place au Yomuri Shinbun, quotidien japonais. Plongé dans les affaires de police, il fait son trou dans le milieu jusqu’à ce qu’il soit lui et sa famille obligés de quitter le pays.

Chaque société a sa pègre. Elle prospère sur les vices qui tournent toujours autour des mêmes ressorts et obéit à ses règles dont l’application violente laisse stupéfait. Seulement ce thème a déjà été vu, lu et revu.

Ce qui sauve ce livre c’est qu’ici l’histoire est fortement teintée d’une culture très éloignée de nos références occidentales. C’est là le principal atout de cet ouvrage basé sur l’expérience d’un journaliste étranger en territoire nippon. Le choc des cultures donne lieu à des décalages relationnels déjà joliment décrits par Amélie Nothomb dans Stupeurs et tremblements.

Côté polar, sans avoir la puissance des témoignages de Gomorra, Chiens de la nuit ou La Griffe du Chien dans le genre romancé, Tokyo Vice rédigé comme un très long reportage maintient l’attention grâce aux multiples portraits de personnages attachants malgré leur misère.

Thomas Sandorf

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